Histoire
… »Ce monastère que nous établissons va se trouver dans une propriété agricole, où des générations de cultivateurs et de viticulteurs ont servi le Seigneur par leur travail, par ce travail de la vigne qui est tellement riche d’évocations bibliques : la vigne n’est-elle pas l’image de l’église, et le vin ne nous fait-il pas songer à celui de nos Eucharisties, à celui du Royaume des cieux ? C’est tout ce travail de générations de cultivateurs qui va se trouver comme consacré, puisque ce lieu va être maintenant un lieu voué la louange divine, un lieu où tout sera consacré à la gloire de Dieu. »
Tout en gardant son nom original de Monastère de la Protection de la Mère de Dieu, et étant placé sous le voile de la Vierge Marie, le Monastère est aujourd’hui plus connu sous le nom de Monastère de Solan.
Nous arrivions dans un contexte difficile pour l’agriculture et il nous fallait faire face aux réalités du monde rural d’aujourd’hui, avec des questions d’ordre économique (comment vivre de la terre à notre époque ?) et d’ordre éthique (quelle qualité alimentaire pour les produits que nous allons vendre et dont se nourriraient nos frères les hommes ? ).
L’occasion nous fut donnée, avec cette terre dont nous nous sentions plus responsables que propriétaires, de faire des choix cohérents avec ce que nous sommes avant tout : chrétiennes, membres de l’église qui est Corps du Christ. Occasion aussi, dans le monde d’aujourd’hui, tellement à la recherche de ses racines spirituelles, d’ouvrir un chemin qui témoigne d’une vision spirituelle chrétienne de la matière. Dans la foi, nous puisions la conviction que l’homme n’a pas été placé par Dieu dans le monde pour le dominer, à la recherche d’un profit sans limite, mais que sa fonction est d’être comme le chef de choeur d’une création faite pour chanter la gloire de son Auteur.
Mais comment concrètement réaliser ce beau projet ? Certains de nos amis, en économistes chevronnés, nous suggéraient d’arracher toutes nos cultures et de faire autre chose ; la mise en place de l’agriculture biologique était pour nous une évidence, mais ce domaine, déficitaire au départ, ne pouvait l’assumer ; au total, il était déraisonnable de se lancer dans une agriculture à échelle familiale, à l’heure où toutes les petites exploitations fermaient ou étaient absorbées par les industriels de l’agriculture. C’est à l’époque de ces dilemmes que nous avons rencontré Pierre Rabhi, et que nous avons pu réellement aller au fond des choses. Il a osé nous dire : la terre, c’est l’avenir ! et nous a fortement conseillé de ne pas l’abandonner. Et nous nous sommes lancées.
Pierre Rabhi nous a conseillé de faire un inventaire des ressources existantes du domaine, puis de partir de cet inventaire pour construire notre projet de valorisation des terres. Ces paroles ont guidé notre orientation. Nous sommes parties à la rencontre du domaine, avec ouverture, avec beaucoup de curiosité, et avec amour aussi. .. et ce fut le début d’une merveilleuse aventure.
Nous avons entrepris de repenser la gestion de la terre de Solan. Son potentiel réside dans sa diversité qu’il faut retrouver et utiliser. Cette diversité est à la fois richesse et fragilité. Elle exige une grande vigilance dans la gestion des terres et demande d’avoir recours à des spécialistes dans les nombreux domaines qui la constituent (viticulture, arboriculture, hydrogéologie, forêt …).
Nous avons commencé dès 1993 à transformer les produits de la terre. Peu à peu, au fil des rencontres et des études, et avec l’appui de l’Association des Amis de Solan, nous avons diversifié les cultures et restauré nos bois, le tout dans une optique de gestion patrimoniale.
Tout au long de ce parcours, nous fûmes soutenues par diverses personnes et organismes, auxquels nous tenons à exprimer nos remerciements.
Une Mosaïque Forestière et Agricole
Le domaine de Solan est composé de 40 hectares de forêt et 20 hectares de terres cultivables. Cette diversité lui donne une grande beauté et une richesse naturelle, malgré la pauvreté des sols. Elle a permis le choix d’une polyculture biologique : Le désir des sœurs est de vivre en synergie avec la terre, lui prodiguant leurs soins et en tirant leur subsistance, dans une harmonie respectueuse de la nature et de sa biodiversité.
Cliquez ici pour télécharger « Inventaire entomologique des 5 ha du vignoble en 2015 » https://documents.monastere-de-solan.com/Rapport%20entomologique_Solan_VF2_160306.pdf
L’agriculture biologique est pratiquée sur le domaine depuis l’arrivée de la communauté,en 1992, et est certifiée par Ecocert-SAS (32600 L’Isle Jourdain).
La terre est enrichie, au besoin, par apport de fumier, et, dans certains cas, de marc de raisin composté. Les méthodes de désherbage sont mécaniques. Pour lutter contre les maladies de la vigne » mildiou, oïdium… « , seuls sont utilisés le soufre et le cuivre, à doses contrôlées, toujours associés à des extraits de plantes (tisanes, purins…) ou à des roches broyées. Contre les maladies du bois, la vigne est ensemencée avec une souche de champignons antagonistes (trichoderma) qui détruisent les nuisibles, sans attaquer le bois du cep.
« Mieux vaut prévenir que guérir ».
La biodiversité contribue à la bonne santé des cultures : l’environnement forestier, une haie variée en bordure de parcelle sont une invitation permanente pour des oiseaux et certains insectes, qui sont eux-mêmes des prédateurs utiles. Ces précieux collaborateurs rendent des services et contribuent à donner au domaine la beauté qui naît de la rencontre consciente des activités humaines et des richesses naturelles.
La Vigne
« Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile, il la bêcha, l’épierra, il y planta un cépage choisi. Au milieu il bâtit une tour. Il y creusa même une cuve… » (Isaïe 5, 1-2)
C’est à l’école des grands vins de Bourgogne, région française où tout se joue sur la parfaite maîtrise du terroir, que les Sœurs se sont spontanément retrouvées. Le domaine de Solan, situé sur le contrefort oriental du massif cristallin des Cévennes, et sur l’anticlinal nord de la rivière de la Tave, présente une succession de roches-mères, sur des largeurs de 5 m à 50 m, avec des pentes pouvant atteindre 45°. Une succession de sols aussi rapprochés peut difficilement être cartographiée et les cartes géologiques ne donnent que des approximations telles : « sols variables, marneux ou calcaires », «sols sableux, sur grès calcaire ou acide ».
Un important travail, sur le terrain, a donc été réalisé par les sœurs pour déterminer des micro-parcelles correspondant à la juste nature du sol.
Ayant ainsi délimité quatre terroirs principaux, sur les cinq hectares déjà plantés en vieilles vignes (de trente-cinq à quarante-cinq ans, réparties en quatre cépages) auxquels s’ajoutent aujourd’hui trois hectares de nouvelles plantations introduisant trois nouveaux cépages, on retrouve, pour les vendanges (faites à la main, en petites caisses) comme pour la vinification effectuée en cuves séparées, un traitement par micro parcelles des cépages et des terroirs.
Après avoir vinifié pendant quelques années dans des locaux de fortune, nous avons bâti une cave vinicole, en blocs de pierres du « Pont du Gard », conçue dans un souci de construction saine et écologique, et qui permet que la vinification et l’élevage se fassent dans de bonnes conditions, obtenues naturellement : les chais sont semi-enterrés, et il n’y a pas de dalle de béton sous les barriques, créant un équilibre thermique et hygrométrique optimal pour l’alchimie du vin.
Afin de répondre à la diversité de nos terroirs, nous pratiquons des micro-vinifications, vinifiant les cépages et les différentes parcelles à part, pouvant ainsi adapter la durée de cuvaison à chaque cuve.
Se démarquant des vins de pays d’Oc qui s’orientent aujourd’hui de plus en plus vers les vins de cépage, Solan reste dans la tradition bourguignonne des moines « dénicheurs de terroirs » et travaille toujours en assemblage : chaque assemblage correspond à une cuvée et est porteur d’un « esprit » , et les proportions des différents cépages en sont définies chaque année en fonction du millésime.
Les Autres Cultures
Un jardin potager-vivrier : La communauté cultive un jardin de légumes et d’arbres fruitiers, jardin étudié à l’ancienne, pour l’autoconsommation des habitants de Solan. Des haies composites y ont été plantées en bordure, des terrasses ont été créées et l’eau vient du forage du monastère. Le jardin permet la réalisation de notre grand souhait d’obtenir le maximum d’autonomie alimentaire, en protégeant la nature et sa biodiversité.
Les Vergers : Les arbres fruitiers sont une production traditionnelle de la région du Nord du Gard, et, en s’installant sur la propriété, le Monastère a trouvé de nombreux cerisiers, abricotiers, figuiers, auxquels s’ajoute, dans la forêt, un petit hectare de très anciens châtaigniers (plantation estimée plus de quatre cents ans). Les fruits sont récoltés et transformés en confitures. Pour renouveler les vergers, la communauté a planté des abricotiers (Bergerons, Polonais et Flavor-coat) bien adaptés au terrain et propres à la confiture et d’une trentaine de figuiers dans les zones faciles à irriguer. De nombreux cognassiers sont placés dans les haies fruitières, et un verger de fruits diversifiés complète cet éventail.
L’oliveraie : Une petite oliveraie d’une centaine d’arbres a été plantée en 2005-2006 destinée à la production d’huile et d’olives de table, destinées d’abord à l’autoconsommation puis à la vente.
Développement durable : la restauration de la forêt
Dès 1996, les Sœurs se sont attelées au travail de restauration des 40 hectares de bois et landes. Il s’agit principalement de transformer peu à peu le taillis vieillissant en futaie jardinée. Le but est de faire de la forêt de Solan : une forêt nourricière (récoltes de châtaignes et de bois de chauffage), une forêt de protection (face à la sécheresse estivale et aux intempéries de l’automne, elle assure la protection des sols et un réel équilibre de la biomasse) et une forêt conservatoire (plusieurs espèces rares de la faune et de la flore ont été répertoriée dans la zone humide et nous faisons partie du réseau Natura 2000 ).
VINS
Tous nos vins sont produits sur un sol vivant, sans herbicide ni produit de synthèse. Les vendanges sont effectuées à la main, en caisses, avec un soin particulier pour n’encuver que des raisins parfaitement sains. Ces raisins sont triés sur la parcelle. Le rendement n’éxède pas 55 hl/Ha pour les vignes les plus généreuses, mais se situe plus généralement autour de 35 hl/Ha.
Pour éviter les problèmes de casses lors du transport, nous n’envoyons nos vins que par carton de 3 ou 6 bouteilles. Certains de nos cartons sont panachés, ils contiennent plusieurs de nos cuvées.
LES COLIS «DÉCOUVERTES»
Au nord-est du Languedoc, où se situe le Monastère de Solan, les jours d’ensoleillement annuels sont les plus longs et les plus nombreux de toute la France. Bénéficiant de ce climat privilégié, depuis 1992, les sœurs cultivent en agrobiologie certifiée, à côté de la vigne et des oliviers, des fruitiers et un vaste jardin potager ainsi que des plantes aromatiques. Les fruits cultivés sont ensuite transformés par les sœurs, en recettes traditionnelles, souvent accompagnées d’une pincée créative. Arômes riches et puissants, frais, subtiles ou épicés, autant de facettes que leur offre la nature entre potagers, vergers, forêt et garrigue.
CONFITURES
Dans cette végétation de type méditerranéen, les terres sont conduites en agrobiologie. Les fruits gorgés de soleil et ramassés mûrs apportent aux confitures un parfum et une saveur sans égale. Au nord-est du Languedoc, où se situe le Monastère de Solan, les jours d’ensoleillement annuels sont les plus longs et les plus nombreux de toute la France. Bénéficiant de ce climat privilégié, les sœurs cultivent, à côté de la vigne et des oliviers, les abricots, les poires, les pommes et les coings qu’elles ramassent à pleine maturité.
Monastère De Solan
1942, Route de Cavillargues
30330 La Bastide d’Engras
France
Appelez-nous : 0466829912
Envoyez-nous un e-mail :contact@monastere-de-solan.com
https://monastere-de-solan.com
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